mercredi 29 août 2012

piQniQ’s aux parcs

A l’occasion de Brusselicious, l'année Gourmande 2012, l'office du tourisme de la Région de Bruxelles-Capitale, VISITBRUSSELS, organise des pique-niques dans les parcs de la capitale 3 juin au 16 septembre. Ces « piQniQ’s » convient la population à se retrouver et à profiter ou même découvrir de nouveaux espaces verts. Chaque dimanche le pique-nique se tient dans un parc différent.


Le concept va plus loin que le simple pique-nique. Les organisateurs proposent en effet également de s’initier à la fabrication du pain, de danser lors d’un bal moderne ou encore de s'aventurer dans la nature environnante par le biais de parcours-découvertes. La culture est à l’honneur, elle aussi, par le biais de la musique et les enfants ne sont pas oubliés non plus, des activités spécifiques et ludiques leur étant consacrées.

        De nombreuses associations profitent de l’occasion pour présenter leur travail et contribuer ainsi à sensibiliser les pique-niqueurs à différentes thématiques, comme l’énergie, la faim ou encore l’alimentation durable.


Le piQniQ se veut un événement gratuit, proche des citoyens, qui valorise les espaces verts de la ville, incite à explorer des parcs encore inconnus et met l’accent sur l’alimentation durable. On ne peut qu’apprécier et encourager toutes ces initiatives florissantes qui visent à ramener la population dans les espaces verts de la capitale y compris ceux qui sont plus éloignés de leur domicile.

Philippe De Buck, consultant Organisation des événements « Brusselicious » chez VISITBRUSSELS, était l’invité de l’émission Estivales du 29 août de La Première, que je vous propose de découvrir ici.



Photo: Yves Swaterbroekx

Objectif 50% de déchets recyclés

Bruxelles veut atteindre d’ici à 2020 un taux de recyclage des déchets de 50%. La capitale, dont le taux de recyclage stagne à 30%, tente ainsi de rattraper son retard par rapport aux Régions flamande et wallonne qui recyclent respectivement 75% et 70% de leurs déchets.


Le parlement bruxellois a approuvé ce vendredi une ordonnance transposant une directive européenne de 2008 sur la gestion des déchets. Cette directive impose aux Etats membres un seuil minimum de recyclage de 50% des déchets ménagers dès 2020. Bruxelles doit donc se mettre en ordre. La gestion des déchets est visée dans son entièreté, depuis la production jusqu’à l’élimination. L’ordonnance met l’accent sur le traitement des déchets, leur valorisation et leur recyclage. Elle prévoit également une taxe à  l’incinération à l’instar de celles qui existent déjà dans les deux autres Régions. Les sommes perçues par ces taxes serviront à alimenter un fonds destiné à soutenir les initiatives en vue de réduire l’impact environnemental des déchets.

Le tri des déchets est obligatoire à Bruxelles depuis le 1er janvier 2010. Mais l’élimination de ces déchets pose toujours problème. Rappelez-vous la fureur du secrétaire d’Etat Emir Kir lorsqu’il a appris qu’une partie de nos déchets industriels était incinérée aux Pays-Bas, au détriment de l’incinérateur de Neder-Over-Heembeek.



Bruxelles ne dispose que de six déchetteries. Parmi celles-ci, quatre sont communales, et leur accès est limité aux habitants des communes concernées. Le fonds pourrait par exemple servir à la création de nouvelles déchetteries.

Le gouvernement bruxellois a, de son côté, prévu la création d’une unité de biométhanisation ainsi que le développement de son réseau de déchetteries.  Il va également mettre sur pied un projet de ressourcerie, qui permettra de récupérer, valoriser et revendre ses déchets et pourrait comprendre un volet d’éducation à l’environnement. 

jeudi 23 août 2012

L’appel à projets des « Quartiers Verts » 2012 est lancé

         Orner un appui de fenêtre ou un balcon de fleurs, occuper un espace abandonné pour cultiver des haricots ou des herbes aromatiques, tel est l’objectif de l’action « Quartiers Verts » : rendre les quartiers plus verts simplement en exploitant certains espaces inutilisés pour y mettre des fleurs, des plantes, de la verdure… C’est la 12e année qu’un appel à projets est lancé, invitant les comités de quartiers ou tout groupement d’habitants à verduriser leur quartier, « dans une dynamique de participation collective ». Depuis 2001, la première année de l’action, 109 projets ont été réalisés.



         Le programme « Quartiers Verts » a été mis sur pied à l’initiative d’Inter-Environnement Bruxelles, avec le soutien du ministre de l’Environnement de la Région de Bruxelles-Capitale et de l’administration régionale de Bruxelles Environnement. Les projets doivent être introduits avant le 15 octobre. Le jury de sélection sera composé de la ministre bruxelloise de l’Environnement, de Bruxelles Environnement, d’Inter-Environnement Bruxelles et de Natagora.


      L’action « Quartiers verts » mêle écologie, urbanisme, participation citoyenne et convivialité. Une bonne recette pour des projets verdurisants.


Photo: David Vlasselaer
Image : FreeDigitalPhotos.net

mercredi 22 août 2012

"La vie à vélo"

Le vélo est devenu un incontournable de l'idéologie écologique. Dans des villes encombrées par les voitures et chargées de la pollution engendrée par celles-ci, le vélo constitue plus que jamais une alternative écologique, durable et saine pour se déplacer. Je vous propose ici une enquête originale sur l'utilisation du vélo à Bruxelles réalisée par Chouette Mwamikazi et Pierre-Guillaume Calvet.

 


"Le choix du vélo comme moyen de transport au quotidien a dépassé le domaine de l’idéologie et du loisir. En effet, vivre sans voiture, aller travailler à vélo, conduire ses enfants à l’école et faire ses courses à vélo est devenu de plus en plus courant pour de nombreux bruxellois."

lundi 20 août 2012

Villo !, la phase 2 a commencé !


Ce lundi 18 juin, la commune de Forest a officiellement inauguré 18 nouvelles stations Villo !. Forest est la première des communes non équipées à franchir le pas.

On ne se prive pas pour critiquer la mobilité à Bruxelles, les problèmes de circulation, les embouteillages, les retards des transports en commun, etc… Mais on n’applaudit guère les alternatives proposées, même lorsque celles-ci ont fait leurs preuves.

Depuis mai 2009, les stations de vélos en libre-service Villo ! fleurissent un peu partout. 12 communes de l’agglomération bruxelloise en sont d’ores et déjà équipées.

Initiée en été 2009, la première phase de Villo ! prévoyait l’installation d’un réseau de 2500 vélos répartis sur 180 stations. Début 2012, le réseau comptait 2400 vélos en circulation et 174 stations opérationnelles, pour un total de plus de 27.000 abonnés longue durée. La seconde phase a été lancée en mai. Elle prévoit l’installation de 180 stations et de 2500 vélos supplémentaires ainsi que l’extension de Villo ! aux 9 communes qui n’ont pas été équipées durant la première phase.


Le rapport de l’année 2011 révèle que les vélos Villo ! sont utilisés pour des déplacements quotidiens, en semaine principalement, aux heures de pointe et pendant la pause de midi. Les statistiques montrent également une utilisation le week-end entre minuit et 7h doublée par rapport à la semaine. Ce qui montre que les fêtards prennent de plus en plus Villo ! pour leurs sorties.

Ce rapport montre que Villo ! s’est définitivement taillé une place parmi les habitudes de déplacements urbains domestiques comme professionnels.


Photo : David Edgar

dimanche 19 août 2012

Initiation à la permaculture

Le Centre d’Ecologie Urbaine situé à Uccle organisait ce week-end une initiation à la permaculture. Une dizaine de bruxellois se sont laissés guider dans le monde d’une culture responsable.


Qu’entend-on par « permaculture » ? Il s’agit d’agriculture et d’un aménagement du territoire axés sur le développement durable et le respect des écosystèmes sur base des modèles observés dans la nature afin de satisfaire les besoins alimentaires locaux.


Au cours de cette initiation, les participants apprennent à observer l’environnement et à poser le geste qui permet aux différents organismes de collaborer ensemble, en minimisant l’intervention humaine tout en augmentant la productivité de la terre. Ces séances visent à amener la population à s’intéresser davantage aux potagers urbains et aux différentes manières de cultiver dans la ville.


  
Le Centre d’écologie urbaine va bientôt fêter son premier anniversaire. A l’origine de sa création, trois amis qui tentaient de refaire le monde autour d’un verre. Emballés par leur idée, ils ont décidé de la concrétiser. Le Centre se veut un lieu chaleureux de discussions et d’échanges, sur fond d’écologie et de cohésion sociale. Il possède un potager collectif qui se veut également éducatif.

L’initiative s’adresse à tous et propose des alternatives à ce qui existe déjà. Elle veut étendre le développement durable au jardin ou au balcon tout en favorisant une alimentation saine et le respect de l’environnement. Selon Sabri Besbes, membre fondateur du Centre, l’agriculture urbaine est trop souvent régie par la rentabilité et la concurrence, avec des prix gonflés et des produits ajoutés non naturels. Bien développée, la permaculture, locale et écologique, devrait permette à terme d’obtenir un meilleur rendement pour des produits sains et naturels et pourrait entraîner une baisse des prix des produits bio, par exemple.



Dernièrement, le Centre s’est également attaché à réconcilier le corps et l’esprit en proposant des massages effectués par des thérapeutes psychocorporelles de Nature en Soi. Selon eux tout passe par le corps, même l’écologie. "Nous devons être à l’écoute de cette petite maison écologique en nous."


A partir de septembre, le Centre organisera un marché de saison chaque mercredi. Sabri Besbes affirme qu'il y a "suffisamment d’espaces cultivables à Bruxelles pour réduire les importations et développer une alimentation locale et plus saine."


Le Centre, qui au début se voulait surtout un lieu d’écologie, s’est naturellement « transformé » en une sorte de café culturel et écologique. Pour Monica, belge d’origine rwandaise, inconditionnelle du Centre, "c’est une approche très douce, une véritable expérience humaine. Ici c’est un endroit où on se sent bien, d’où qu’on vienne. Les gens sont ouverts, communiquent tous entre eux…"

On ne peut que souhaiter le développement de semblables initiatives et leur extension à l’ensemble de l’agglomération bruxelloise.


samedi 11 août 2012

Brussels Summer Festival, un festival suffisamment écolo ?

Le Brussels Summer Festival, le festival bruxellois de l’été célèbre cette année son 10e anniversaire du 10 au 19 août. Le site internet indique que le BSF est « né d’une volonté commune d’acteurs culturels, touristiques et institutionnels bruxellois de proposer un événement culturel majeur au cœur même de la capitale belge pendant la période estivale ». Mais, ne nous en cachons pas, ce festival est également destiné à promouvoir la ville et dorer son image. Une belle affiche, une foule d’activités annexes, une bonne gestion des espaces… bien des éléments positifs, mais où est l’écologie dans tout cela ?


Depuis 2010, le BSF emploie uniquement des gobelets réutilisables. Ces gobelets en plastique recyclables sont reçus en échange d’une caution de 1 euro. Lorsque le festivalier quitte le site, il a le choix entre rendre son gobelet contre le retour de sa caution, ou l’emmener en souvenir. L’utilisation de ces gobelets contribue grandement à réduire le volume de déchets produits par le festival, réduisant de ce fait l’empreinte écologique de l’événement. Il faut savoir que ces gobelets réutilisables sont aussi plus écologiques : ils sont en effet 20 fois moins polluants que les gobelets jetables biodégradables et 25 fois moins que les gobelets jetables en plastique.

Le BSF veut également promouvoir l’écologie en plaçant des grumes labellisées PEFC comme bancs. Une grume est le tronc d’un arbre abattu dont on a coupé les branches et le label PEFC garantit que le bois provient de forêts gérées durablement. A la clôture du festival, les grumes sont réutilisées dans la filière du bois. Ces bancs remplissent également une fonction de sensibilisation. Autour de ceux-ci on trouve de petits textes informatifs destinés à sensibiliser les festivaliers à « l’importance de la gestion durable des forêts et de l’utilisation du bois ».


Le festival affiche la volonté de s’inscrire dans la « mode verte » mais l’utilisation de gobelets réutilisables et le placement de grumes labellisées PEFC sont-ils suffisants ? Le BSF représente d’une certaine manière la ville de Bruxelles, capitale de la Belgique et capitale de l'europe. Une telle capitale ne devrait-elle pas se démarquer par une démarche encore plus écologique ? Ne devrait-elle pas renforcer encore son image « verte » et servir d’exemple écologique pour les autres villes belges ? On ne peut que déplorer le manque de motivation et d’efforts déployés dans ce sens.

Depuis quelques années, les organisateurs de festivals prennent conscience de l’empreinte écologique très lourde de ces événements et affirment leur volonté de la réduire. Nous assistons à la naissance et au développement d’éco-festivals et les « grands » festivals se voient contraints de prendre eux aussi des mesures en faveur de l’écologie. Les efforts déployés par le BSF en matière d’écologie s’avèrent cependant dérisoires dans le contexte général.

Les toilettes sèches constituent une nouvelle avancée intéressante dans le domaine de l’écologie festivalière. Ce concept « tendance » consiste à remplacer la chasse d’eau par des copeaux de bois, ce qui permet de récupérer les excréments afin d’en faire du compost. On peut se demander pourquoi les organisateurs du BSF n’ont pas opté pour ce système-là, dans un souci d’écologie et de sensibilisation à la gestion durable.

Quant à la mobilité, si le site internet du festival encourage certes l’utilisation des transports en commun et du vélo, on ne peut que déplorer l’absence d’accord avec la Stib ou la SNCB afin d’accorder la gratuité des transports pour la durée du festival aux détenteurs d’un ticket ou d’un pass.

Le Brussels Summer Festival connaît un succès grandissant. Sans doute pourrait-il s’attacher à faire de la protection de l’environnement et de la réduction de l’empreinte écologique une priorité incontournable dans l’organisation et la gestion de l’événement. Il n’en sortirait que grandi.